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The Métropolitain Ce que nous devons continuer dire aux Chinois
The Métropolitain

Ce que nous devons continuer dire aux Chinois

By Dermod Travis on December 3, 2009

Quelque soit les enjeux sur les droits de l’homme que le Premier ministre Stephen Harper mentionnent aux dirigeants chinois dans sa première visite officielle en Chine, le Canada pourrait faire bien pire que d’émuler Ronald Reagan, un autre dirigeant conservateur, pendant la visite de l’ancien président à Berlin-Ouest en 1987. Le voyage de Reagan sera gravé pour toujours dans l'histoire par ces mots célèbres : « démolissez ce mur. » 

Quels mots, en effet quels actes, définiront notre relation avec la Chine? Nous devons être guidés en premier lieu par une analyse impartiale de l’interrelation entre la relation économique du Canada avec la Chine et le bilan brutal du régime communiste en matière des droits de l’homme. Les deux sont aussi inséparables avec la Chine qu'ils le sont avec le Zimbabwe ou la Birmanie. 

Les groupes d'affaires, tel que le Conseil commercial Canada-Chine, ont férocement menés de l’avant l’argument que mentionner la situation des droits de l’homme en Chine est mauvais pour les affaires canadiennes. Mais si mentionner des questions de droits de l'homme a eu un impact sur les affaires canadiennes, le bilan indique que le Canada devrait le faire plus souvent et plus fortement. 

De 1997 à 2008, les exportations canadiennes vers la Chine ont grimpé de 2 milliards de dollars à presque 12.7 milliards de dollars. Les exportations sont en hausse de sept pourcents pour les cinq premiers mois de 2009. L'augmentation a été constante, excepté en 2002 où les exportations sont tombées de 400 millions de dollars. Comme pourcentage des exportations canadiennes totales, la part de la Chine a triplé à 2.71 au cours de cette période.

En date de ce texte, 1 381 Tibétains qui sont emprisonnés attendent toujours leurs procès suite au soulèvement prédominament paisible de l'année dernière qui ont eu lieu à travers le Tibet. Deux autres ont été exécutés par un peloton d'exécution le mois dernier. Les quelques procès qui ont eu lieu ont été menés en secret et en l'absence de contrôles juridiques et d’application régulière de la loi. En 2008, un certain nombre d'avocats chinois ont même été empêchés de défendre les citoyens tibétains en cour. 

Human Rights Watch a démontré un système judiciaire en Chine si fortement politisé qu’il exclu la possibilité de procès équitables pour des Tibétains. Et tandis que le régime chinois rejette le terme « prisonniers politiques », ces 1 381 Tibétains sont en effet des prisonniers politiques dans leur propre patrie. La répression religieuse au Tibet est élevée et le contrôle du gouvernement chinois des monastères et d'autres établissements religieux est « extraordinairement serré », comme rapporté en octobre par le département d'État des États-Unis. 

Un thème commun à travers le rapport sur les libertés religieuses internationales du département d'État est l'interférence par les autorités chinoises dans les normes et la profondeur traditionnelles de l'étude du bouddhisme tibétain. Cette interférence s'étend de limiter le nombre de moines dans les monastères, à imposer des restrictions sur les endroits où les moines peuvent voyager pour la formation religieuse, au refus de fournir des passeports pour les voyages à l’étranger, même à refuser la permission de voyager à l’intérieur d’un comté, et de coopter l'éducation de jeunes lamas réincarnés à faire pression sur des employés de l'État pour retirer leurs enfants de toutes formes d'éducation religieuse. 

Ce rapport documente également de nombreux cas de moines et de nonnes bouddhistes qui ont été « soumis aux punitions extrajudiciaires, telles que des agressions physiques et la privation de la nourriture, de l'eau, et du sommeil pendant de longues périodes, » tandis que « les corps de certains qui […] sont mort pendant l'interrogation ont été débarrassés secrètement plutôt que d’être retournés à leurs familles. » 

Le rapport sur les droits de l'homme en Chine du département d'État des États-Unis de 2008 note que « d’autres abus sérieux des droits de l'homme inclus… l'utilisation des travaux forcés, y compris en prison » et que « le gouvernement (Chinois) a continué de surveiller, harceler, détenir, arrêter, et emprisonner des journalistes, des auteurs, des activistes, et des avocats de défense et leurs familles, plusieurs d’entre eux cherchaient à exercer leurs droits en vertu de la loi. »

La résolution de la tragédie tibétaine prendra plus que des énoncés pro forma d'appui. Ces énoncés seuls n'apporteront pas l’avènement d’une résolution juste et durable pour le peuple tibétain. Ce qui serait efficace serait notre voix nationale parlant uniformément avec force pour les millions de réformateurs chinois qui cherchent un futur libre et démocratique pour la Chine. 

En 1990, Nelson Mandela a visité le Canada pour rendre un hommage spécial à notre gouvernement pour avoir « continuer sur le chemin dressé par le Premier ministre John Diefenbaker, qui a agi contre l’apartheid parce qu'il a su qu'aucune personne de conscience ne pouvait se tenir de côté alors qu’un crime contre l'humanité était commis. » 

Les Canadiens peuvent seulement espérer que les actes qui définiront ultimement la relation entre le Canada et la Chine résonneront clairement avec le gouvernement chinois. Nous devons toujours être francs et clair que le Canada ne se tienne pas de côté quand des crimes contre l'humanité sont commis.